"François Bayrou est le seul à courageusement dire la vérité sur l’état du pays"

"Je comprends la tentation de l’abstention, mais elle m’effraie". Par cette introduction, Marielle de Sarnez a souhaité s’adresser directement aux abstentionnistes et à tous ceux et qui ne  croient plus en la politique : "J’entends tous ces Français qui se disent fatigués de la politique ainsi que ceux qui votent par rejet plus que par adhésion, et il est de notre devoir de leur parler. Les Français ne sont pas décidés dans leur choix. La France est un grand peuple et je suis persuadé que les Français ne vont pas laisser passer ce premier tour sans réagir", a-t-elle expliqué.

Marielle de Sarnez a ainsi mis en avant la cohérence et la constance de François Bayrou : "Je suis heureuse d’être au côté d’un candidat qui dit la vérité au pays sur l’état dans lequel il est. La France est dans une situation difficile mais  François Bayrou fait le juste diagnostic et nous dit précisément comment on peut s’en sortir", a-t-elle estimé.

"Cette campagne est consternante"

Interrogée ensuite sur la montée en puissance des extrêmes, la directrice de campagne de François Bayrou a fustigé cette surenchère électoraliste à laquelle s’adonnent le Front de Gauche et le Front national : "Les candidats des extrêmes ne sont pas audibles, ils sont démagogues et caricaturaux : pour l’extrême droite, tout est de la faute de l’immigration, tandis que pour l’extrême gauche, tout est de la faute de la finance. Ce simplisme fait régresser le pays. On n’est pas dans un débat", a jugé Marielle de Sarnez.

A propos de débat justement, l'eurodéputée s’est montrée satisfaite de la probable tenue de débats les 16 et 17 avril prochain entre tous les candidats à la présidence de la République : " Ce sera l’occasion de montrer que François Bayrou est le seul à dire courageusement la vérité sur l’état du pays et qu’il est le seul à évoquer les préoccupations quotidiennes des Français". Et de juger sévèrement le déroulement de la campagne: "Cette campagne est consternante, et j’ai entendu dire que François Hollande ne voulait pas débattre avec les autres candidats. Quand on se dérobe à ce genre d’exercice on peut s’interroger sur sa capacité à diriger la Franc", a-t-elle considéré.

 "L’Europe, c’est nous !"

En matière de politique européenne, thématique totalement absente de la campagne, Marielle de Sarnez a également tenu à faire valoir les propositions de François Bayrou sur la question : "Le seul à évoquer l’Europe dans cette campagne est François Bayrou. L’Europe c’est nous ! " Avant de poursuivre : "Nous devons corriger nos propres faiblesses et doter l’Europe d’une véritable gouvernance. C’est pour cela que François Bayrou propose l’élection du Président du Conseil européen au suffrage universel. C’est uniquement à partir de ce postulat que nous pourrons refonder une Europe politique et démocratique, qui cesse d’être naïve avec les grands émergents, comme la Chine".

C’est d’ailleurs dans cet esprit d’une "Europe forte" que Marielle de Sarnez a explicité la position de François Bayrou sur le conflit au Moyen-Orient : "Nous réclamons tous deux États qui puissent vivre en parfaite harmonie. L’Union européenne doit parler d’une seule et même voix. Tous nos efforts iraient en ce sens si François Bayrou était élu président, à savoir dégager une stratégie unique, commune de l’ensemble des Etats européens".

 "La situation syrienne est extrêmement préoccupante"

Toujours en matière de politique étrangère, Marielle de Sarnez a déploré les "dysfonctionnements du Conseil de sécurité de l’ONU" en ce qui concerne la situation en Syrie. La députée européenne, et par extension François Bayrou, plaident pour un rapprochement avec d’autres interlocuteurs, en l’occurrence la Turquie et les pays de la Ligue arabe afin de pouvoir peser davantage dans la région. "Nous devons absolument poursuivre les efforts en ce sens", abonde Marielle de Sarnez.

L’Afrique et les pays en voie de développement sont également des thématiques chères à François Bayrou, comme le confirme sa directrice de campagne : "Nous devons en particulier axer nos efforts sur la politique de développement. François Bayrou propose de consacrer 10% du montant global des taxes sur les transactions financières au développement des pays pauvres. Il est aussi important de travailler à l’autosuffisance alimentaire", a-t-elle conclu.