"Remercions les forces de police et de renseignements pour la qualité de leur travail"

François Bayrou a d'abord tenu à "féliciter et remercier les forces de police et de renseignements pour la qualité de leur travail". "Mes premières pensées sont empreintes de soulagement et de remerciements aux forces de sécurité pour leur rapidité et la manière dont elles gèrent cette situation. Elles démontrent que nous avons un État qui protège les citoyens. Nous devons les soutenir, les appuyer", a-t-il commenté. Il a ainsi félicité le Raid pour l'assaut qu'il mène depuis 3h du matin, tout en appelant à la prudence et à la mesure: "Attendons tout de même la fin de l'opération", a-t-il souligné.

"Ne faisons pas entrer ces affrontements dans notre société républicaine"

Le candidat à la présidence de la République a par ailleurs déploré "l'importation de guerres et de conflits extérieurs dans notre société". "La radicalité dans laquelle sombre peu à peu la société française est préoccupante. Je récuse toute mise en cause mais je dis que nous avons devant nous une société malade. Il y a des germes explosifs et une dégradation latente. Cela appelle à une unité nationale. Nous devons faire vivre une société républicaine, dans laquelle on ne laisse pas entrer ces affrontements", a-t-il analysé avec gravité.

Au premier rang de ces "germes explosifs", selon François Bayrou, la libre circulation sur notre territoires d'armes lourdes : "La facilité avec laquelle on fait entrer des armes sur notre territoires est déconcertante, nous devons non seulement accroître les forces de sécurité mais aussi et surtout leur apporter notre soutien plein et entier", a souligné le député des Pyrénées-Atlantiques. Une libre circulation d'armes qui "déséquilibre un pays bien plus fragile qu'il y a quelques années".

"Nous devons nous sentir la charge de la cohésion nationale"

Au-delà de ce constat, François Bayrou a mis un point d'honneur à ne pas stigmatiser et "attiser les sensibilités et les passions", dans un contexte où chaque mot doit être savamment pesé: "Je n'en fais pas une affaire de racisme. Les responsables publics que nous sommes doivent impérativement oeuvrer à la réorganisation de notre société". François Bayrou a exhorté chacun à resserrer les rangs : " La société française doit former l'ensemble le plus uni possible. Nous avons la chance de vivre dans une société qui soit républicaine et qui ne fasse entrer ces aspirations là."

Un appel au calme lancé également à l'endroit de l'ensemble des responsables politiques: "Nous ne devons pas entrer dans la surenchère. Nous devons nous sentir la charge, tous ensemble, de la sécurité et de la cohésion nationale. Nous sommes tous ensemble en charge de l'entente de ce peuple qui ne doit pas se déchirer", a-t-il estimé.

"Je souhaite que la campagne prenne la hauteur de vue nécessaire"

Interrogé sur la "suspension" des campagnes des deux principaux candidats, François Bayrou s'est simplement interrogé : "Doit-on réellement parler de suspension ? Je ne suis pas certain que cette campagne ait été suspendue", a souligné le candidat à la présidence de la République qui, lui, a fait le choix de poursuivre sa campagne. Le député des Pyrénées-Atlantiques a estimé que "ce type d'événements, qui touche profondément notre société, doit avoir toute sa place au sein du débat présidentiel." Avant d'ajouter : "Il est légitime que nous continuions a débattre de ce sujet dans une réflexion générale. Je souhaite que la campagne prenne cette hauteur de vue nécessaire", a jugé François Bayrou qui a défendu "une vision du pays qui réunisse et non qui oppose."

"Un choix de société" dont ne se départira pas François Bayrou au gré des événements. Celui qui prône la constance et la cohérence dans cette campagne s'est tourné vers l'avenir : "Cette société doit être plus cohérente et la violence doit reculer. C'est ainsi que nous nous en sortirons, par le haut et par l'unité", a-t-il conclu.