"Le passage est étroit entre rigueur et soutien du pouvoir d'achat pour ne pas casser la croissance"

"Je pense que la hausse de 1,6 point qui va être réalisée est trop élevée", a insisté l'eurodéputé Robert Rochefort, spécialiste des questions économiques auprès de François Bayrou, "Je pense qu'effectivement ça ne sera pas complètement répercuté sur les prix, je pense qu'on peut s'attendre à ce qu'il y aura, à peu près la moitié qui sera répercutée sur les prix, c'est-à-dire une hausse un petit peu inférieure à 1 %". Robert Rochefort pense en effet que "certains produits, lorsque les marges le permettront, absorberont la hausse" mais qu'à 1,6 % "un petit phénomène de hausse des prix sera absolument inévitable".

"C'est pour ça que François Bayrou, qui sait bien que le passage est étroit entre la rigueur qui consiste à retrouver un équilibre budgétaire et la nécessité de soutenir le pouvoir d'achat pour ne pas casser la croissance, a réduit sa proposition d'augmentation de la TVA, pour l'instant et pour 2012 à 1 %" a-t-il ajouté, "1 %, ça reste beaucoup moins que 1,6 %, presque de moitié".

Pour l'ancien directeur du CREDOC, le retour à l'équilibre budgétaire ne doit pas se faire au détriment du pouvoir d'achat. "Il faut, sur un certain nombre de prix, je pense aux loyers, je pense à la téléphonie, je pense aux produits alimentaires, je pense à l'énergie et à l'essence, sur ces 5 familles de produits là, il faut mettre en place des systèmes qui sont soit des systèmes de surveillance, soit des systèmes qui permettent de revenir en arrière sur des augmentations de prix, je pense en particulier aux péages autoroutiers, soit pour l'énergie, un système qui tienne compte du niveau de consommation global des familles", a-t-il affirmé, "Il est normal qu'une famille qui consomme peu durant l'année ne soit pas pénalisée quand vient une période de grand froid comme celle que nous subissons actuellement".