"La seule solution face à la hausse du prix de l'essence, est d'avoir recours à des énergies alternatives"

François Bayrou était ce jeudi 29 mars, l’invité de " La Matinale" de Canal + où il s'est positionné comme le seul candidat "de la vérité" et d'une "stratégie de long terme pour le pays".

Interrogé sur un éventuel recours aux stocks stratégiques pour faire baisser le prix de l’essence, François Bayrou a refusé de s’adonner à une telle surenchère, et s’est posé en candidat de la vérité : "Ce ne peut-être qu’une solution de court terme, utilisée en période en électorale. Il est essentiel de dire la vérité aux Français, à savoir que le prix de l’essence continuera d’augmenter dans notre pays". Et d’avancer des pistes de réflexion, à plus long terme : "La seule chose à faire dans une telle situation est d’avoir recours à des énergies alternatives et soutenir de toutes nos forces la recherche en faveur du développement du moteur électrique, par exemple". Selon, François Bayrou, cette initiative de recours aux stocks stratégiques relève de la pure chimère, lui qui a érigé la constance et la cohérence, et surtout le devoir de vérité en fil rouge de son programme électorale: "Si quelqu’un croit au miracle, je lui dis que cela n’est pas vrai. Je suis le candidat qui dit la vérité. L’essence continuera d’augmenter. Je ne céderai rien à la vérité qu’il faut dire".

L’occasion pour François Bayrou de déplorer le manque de débats sur les sujets de fonds durant cette campagne. Sujets de premier ordre qu’il tente d’aborder et pour lesquels il avance des solutions : "Aucun des problèmes principaux de notre société n’est exposé devant les français depuis le début de la campagne. Jamais depuis 50 ans, la France n’a été dans une telle situation. Cette situation est dramatique pour chacune des famille de France". Et  de s’attaquer au problème du chômage en émettant une proposition : "La seule proposition sérieuse pour faire baisser le chômage est de reconstruire l’appareil productif. Les vrais emplois ne peuvent venir que de la production", a estimé le candidat à la présidence de la République.

"Nous devons nous fixer une ligne stricte et claire concernant la régulation de la dépense publique"

Sur le déficit abyssal du pays, François Bayrou a fait montre de son pragmatisme et de sa volonté de réguler la dépense publique : "La règle que j’ai fixé est celle qui a été proposée par la Cour des comptes après que j’ai moi-même annoncé mon programme". Et de développer son argumentaire : "Nous allons nous fixer comme ligne pour l’année prochaine et l’année suivante, un plafond à ne pas dépasser, qui pourrait être de l’ordre du coût de la dépense publique sur l’année 2011, à savoir 1 150 milliards d’euros". Sur les dépenses de santé, le député des Pyrénées-Atlantiques fait également valoir ses propositions.

"Je pense qu’il faut réformer en profondeur le système des urgences. Au lieu d’y aller directement, je propose la mise en place d’un accueil de médecine de ville qui décidera qui doit être ensuite envoyé en priorité, ou non, aux urgences. Ainsi, au lieu de payer 250 euros aux urgences, vous ne paierez plus que 60 euros pour cet accueil en médecine de ville. Ce qui représente tout de même une économie de 1 milliard et demi d’euros". Autre source d’économie pour François Bayrou en matière de santé, le dossier médical personnalisé, "afin de ne pas refaire encore et toujours les mêmes examens coûteux durant chaque visite à l’hôpital et disposer d’un véritable suivi médicale", selon le candidat à la présidence de la République. Economie estimée : 3 à 4 milliards d’euros.

"Je suis réservé sur la question de la TVA sociale telle qu’elle a été mise en place"

Concernant la TVA sociale, telle qu’elle a été proposée par le président de la République, François Bayrou s’est montré quelque peu circonspect : "Je pense que l’augmentation de 1,6 point sur les charges sociales a un effet infinitésimal sur le coût de travail en France et je préconise donc une augmentation d’un point de la TVA qui serve elle à lutter contre le déficit du pays".

François Bayrou s’est également déclaré favorable à la mise en place d’un débat avec tous les autres candidats à la présidence de la République : "Cela me paraît indispensable", avant de relativiser la portée des enquêtes d’opinion : "En 2002, la campagne s’est joué sur les 48 dernières heures". Et de glisser sur son cas personnel : "Je fais de la politique à partir d’une seule idée : que faut-il faire pour que les français s’en sortent ? Si, aux yeux de certains, j’ai eu raison avant les autres et si les français me font confiance, alors cela aura forcément du retentissement sur les intentions de votes", conclu François Bayrou.

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